À lire, dans 20Minutes, un entretien avec Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique, sur les enjeux liés à la pandémie, à l’occasion de la sortie de « Pandémie 2020, Éthique, société, politique », ouvrage collectif de 131 contributeurs sous sa direction (éditions du Cerf, octobre 2020).
Pendant le confinement, chaque citoyen a été confronté à une question complexe : jusqu’où sommes-nous prêts à sacrifier notre liberté pour le bien commun ? Quelles sont donc les principales questions éthiques soulevées par cette pandémie ?
Dans un contexte imprévu et imprévisible, il a fallu trouver le bon équilibre entre l’intérêt général, l’intérêt des personnes vulnérables, les conséquences économiques, les enjeux sociétaux, notamment avec la fermeture des écoles. Pouvait-on faire autrement alors qu’il y avait urgence à décider ? On a opté pour le moindre mal.
Il est facile de juger a posteriori. Lors de la crise du H1N1, on a reproché au gouvernement d’en avoir trop fait, mais en cas de catastrophe, on aurait reproché de ne pas en avoir fait assez. L’exercice de la décision politique était très difficile en situation d’incertitude, de désinformation, et alors que l’OMS a tenu au début des positions ambiguës…