À lire, dans la revue Éthique et santé, un article de D.Quintini, L.Dany, C.Vitale, L.Peyla, F.Surdej, N.Espanet et S.Salas intitulé « Éthique du soin: étude d’impact d’une formation auprès de personnels soignants en oncologie« , dont voici le résumé:
« Pour permettre une réflexion éthique sur la pratique soignante, la commission éthique et professions de santé et le Comité Consultatif National d’Éthique recommandent d’organiser des formations sur l’éthique du soin et de favoriser un questionnement au quotidien sur des situations concrètes et singulières. C’est dans ce contexte que nous avons souhaité développer et évaluer une formation sur une « éthique du soin intégrée à la pratique soignante ». La formation a été abordée dans une démarche pédagogique inductive. Cette approche avait pour intérêt de facilité le passage de la théorie à la pratique. Le projet a été mis en place dans un service d’oncologie médicale et de soins palliatifs où se confrontent les enjeux de la standardisation et l’importance d’une personnalisation de la pratique des soins de patient fragilisé par la maladie. L’impact de la formation sur la pratique quotidienne chez les soignants a été évalué par l’intermédiaire d’auto-questionnaires, distribués avant la formation (T1) et trois mois après la participation effective (T2). Il est intéressant de constater un certain nombre de modifications au sein des différents champs représentationnels étudiés (éthique, autonomie, soin) ainsi que sur un tiers des attitudes évaluées. La progression de certains items marque en particulier la non-substitution au patient pour garantir son autonomie. Des contextes d’élaboration pratique et contextualisée peuvent permettre, comme le suggèrent nos résultats, une modification des représentations, voire des pratiques professionnelles, et de participer à un rééquilibrage entre les principes de bienfaisance et d’autonomie, améliorant ainsi la prise en charge au sens éthique du soin. »