En cette phase de recrudescence de la pandémie et de diffusion du variant Omicron, la pénurie évoquée des capacités d’accueil dans les unités de soins critiques pourrait contraindre à intégrer aux critères médicaux de priorisation ou de triage en réanimation une composante qui heurterait l’éthique médicale: hiérarchiser entre la personne qui a fait le choix de la vaccination et celle qui la refuse ou n’a pas compris sa justification.

De manière inédite, la vaccination s’impose dans les controverses publiques et dans le débat politique comme un marqueur de l’adhésion ou non « aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique ». De « l’incitation vaccinale » (conditionnant toutefois la préservation d’une vie sociale sans entrave à l’obtention, sous certaines conditions, d’un passe sanitaire « dans l’intérêt de la santé publique et aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19 ») à « l’obligation vaccinale », l’exécutif a préféré la prudence de la pharmacovigilance et la progressivité d’une responsabilisation individuelle. En fait, pouvait-il en être autrement? (Auteur: Emmanuel Hirsch via The Conversation).

Lire la suite

Sur le même sujet:

Docteur Patrick Bouet: « Accepter de faire le tri entre vaccinés et non-vaccinés serait impardonnable » (La Croix, 05.01.2021)

Covid-19: les non-vaccinés devraient pouvoir dire s’ils souhaitent ou non être réanimés, estime le professeur Grimaldi (Le Monde, 02.01.2022)