À lire, un article de Pascale Desrumaux et Éric Dose intitulé «Les aides-soignants et les infirmiers face à la fin de vie: l’impact sur leur détresse et leur bien-être» paru dans le Journal des psychologues 2023/6 (n°407, pp. 22 à 27), dont voici les premières lignes:

«Les infirmiers et les aides-soignants accompagnant les patients en fin de vie vivent des confits éthiques et sont confrontés à une charge de travail qui peut toucher leur santé psychologique. La demande d’accompagnement des personnes en fin de vie et des services palliatifs ne fait que s’accroître au vu du vieillissement de la population. Les exigences de qualité et de sécurité des soins s’intensifient. De plus, l’évolution des maladies chroniques oblige à repenser l’organisation des soins et les modalités de prise en charge. Ces évolutions ont des conséquences sur les conditions de travail. En outre, en France, les ressources humaines et les ressources financières diminuent, augmentant de facto considérablement la charge de travail, le stress qui l’accompagne et la détresse. Dans le contexte si particulier de la fin de vie, la vulnérabilité des professionnels de santé est davantage mise à l’épreuve. Pour les patients, la réponse aux symptômes et maladies nécessite les connaissances médicales des soignants, mais, pour un accompagnement complet et de qualité, ceux-ci doivent davantage être à l’écoute et adopter une posture empathique (Colombat, 2020). Ces aptitudes demandent au corps médical de la disponibilité, du temps et une attention permanente, en plus de leur charge de travail habituelle. Le programme de recherche AcSoiVie (Accompagnement-soignants de patients en fin de vie) a été validé par le comité d’éthique (Saison et al., 2020). Il a visé, entre autres, à réaliser des entretiens auprès des personnels soignants et a mis en évidence les indicateurs d’une bonne santé psychologique des soignants, mais aussi ceux de leur détresse et de leurs questionnements éthiques…»

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