Il y a les discriminations sexistes, qu’on peut combattre. Et celles qui sont naturelles. Comme la fertilité.

Garance Yverneau, 39 ans, en a brutalement pris conscience en 2013. À l’époque, la jeune entrepreneuse âgée de 34 ans est célibataire et sans enfant. Lors d’un banal rendez-vous chez sa gynécologue, elle demande une échographie pour évaluer sa réserve ovarienne. Un examen pratiqué et pris en charge lors d’un diagnostic d’infertilité, qui lui est refusé par la spécialiste.

Ce contrôle lui aurait pourtant permis d’avoir une estimation du nombre d’ovocytes présents dans ses ovaires, à un moment donné, et donc une idée de son degré de fertilité. « Je me suis sentie dépossédée de mon corps’, se souvient-elle.

Elle tente alors sa chance chez le réputé professeur François Olivennes, gynécologue spécialiste de la reproduction. Son constat est sans appel : la réserve ovarienne est basse, Garance doit se presser si elle veut avoir un jour des enfants. Mais pas facile de rencontrer quelqu’un dans ces conditions : « J’avais la pression, raconte Garance. Quand je rencontrais un homme, la relation ne s’installait pas de la même manière que d’habitude. Je cherchais plus un géniteur qu’un compagnon. » (Auteur: Louis Chahuneau dans Le Point).

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