L’Académie suisse des sciences médicales (ASSM) a rendu publiques ses directives attendues sur la fin de vie, à l’issue d’une consultation de plusieurs mois. Cet organe, chargé entre autres de clarifier les questions éthiques en lien avec le progrès médical, consacre un chapitre à l’aide au suicide.

Objectif: encourager la discussion entre patients et médecins sur la mort, et donner un cadre éthique aux professionnels lorsqu’un patient évoque le souhait de mettre fin à ses jours. « Nous souhaitons lever le tabou qui entoure encore cette question », souligne Christian Kind, président de la sous-commission responsable de l’élaboration des directives.

Ces nouvelles directives ont été largement approuvées le 17 mai par le sénat de l’ASSM avec 41 oui, une voix contre et deux abstentions. Dans les grandes lignes, l’ASSM admet l’assistance au suicide, à condition qu’elle remplisse un certain nombre de critères.

La personne doit être capable de discernement et exprimer un désir de suicide « réfléchi et persistant, qui ne résulte pas d’une pression extérieure » – deux conditions qui doivent faire l’objet d’une vérification par une tierce personne. Le désir du patient doit être « compréhensible, compte tenu de ses antécédents et après des entretiens répétés » avec le médecin. Enfin, l’individu doit souffrir d’une maladie ou de limitations entraînant « des souffrances insupportables », pour lesquelles toute autre option, médicale ou non, a échoué (Source: Le Temps).

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