À lire, un article de Paul Venturini, président du Comité d’éthique hospitalier territorial Bastia-Calvi-Corté, intitulé « Complexité et incertitudes de l’anticipation de la fin de vie avec démence« , à paraître dans la revue Éthique et Santé, dont voici le résumé:

« L’assistance aux plus faibles appartient à notre humanité mais l’accompagnement des plus âgés semble plus complexe. L’approche conjointe des soins palliatifs et de la gériatrie se met en œuvre dans la démence. La grande dépendance implique très souvent la prise en soins en institution. Les incidences économiques sont lourdes pour les familles. Les soins aux personnes âgées semblent avoir bénéficié de plus de reconnaissance le siècle passé. Les constats d’indignité sont le sujet d’une réflexion sociétale relayée par la presse et le comité national d’éthique s’en est saisi et a émis des critiques. Les représentations de la fin de vie démente et de sa grande souffrance perçue pourront s’exprimer dans les directives anticipées mais aussi par le mandat de protection future. Seront-elles influencées par ces craintes et avec quels détails seront-elles rédigées ? Le stade d’évolution influe sur la compréhension et la projection. La médiation par des tiers garantie-t-elle l’application des directives ? De temporalités différentes, les transpositions des pratiques palliatives peuvent être divergentes lors des arrêts ou limitations des traitements pour des pathologies intercurrentes. L’interprétation des volontés écrites accentue la complexité des prises en soins de la fin de vie chez le dément et pourrait devenir une source d’incertitude pour ceux qui seront en responsabilité. »

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À lire, un article de Lionel Dany, du service d’oncologie médicale de l’AP-HM, intitulé « L’auto-conservation des ovocytes : réflexion autour de quelques enjeux socio-normatifs », à paraître dans la revue Éthique et Santé, dont voici le résumé:

« La question de l’auto-conservation des ovocytes, comme bien des questions de bioéthique, active des enjeux sociétaux qui dépassent de loin les seules questions médicales ou techniques. Les demandes sociétales d’accès à l’assistance médicale à la procréation se heurtent à des obstacles, qui sous couvert de réflexion éthique, disséminent également des valeurs concernant la famille ou la filiation. Le questionnement de l’auto-conservation des ovocytes permet la mise à jour de l’intrication entre « logiques » biologiques et sociales. De fait, les décisions prises dans ce domaine peuvent être appréhendées comme des phénomènes de discrimination fondés sur un ordre symbolique. »

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