Le 2 avril dernier le Journal Officiel de la République française publiait un décret daté de la veille et signé du ministre des Solidarités et de la Santé. On pouvait notamment y lire qu’en France et jusqu’au 30 avril 2020 « les soins de conservation » (définis dans un article du code général des collectivités locales) étaient désormais « interdits sur le corps des personnes décédées ». On y apprenait également que « les défunts atteints ou probablement atteints du covid-19 au moment de leur décès » devraient désormais « faire l’objet d’une mise en bière immédiate ». Et, enfin, que « la pratique de la toilette mortuaire était interdite pour ces défunts ».

C’est peu dire que des nouvelles dispositions ont ému et suscité des réactions. Pour sa part, le Comité national consultatif français d’éthique (CCNE) explique avoir reçu « de nombreuses interpellations et messages convergents exprimant une forte incompréhension de la part des professionnels de santé ». Aussi cette institution a-t-elle, fait rarissime depuis 1983, année de sa création, souhaité exprimer sa position sur le sujet (Auteur: Jean-Yves Nau via la Revue médicale suisse).

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