Faute de pouvoir accéder à un traitement létal, Alain Cocq, qui souffre d’une maladie incurable, cessera ce vendredi soir de s’alimenter. Notre société devrait pourtant pouvoir envisager «une exception d’euthanasie» circonstanciée, transparente et encadrée.

Tribune d’Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale, Université Paris-Saclay.

Atteint d’une maladie rare assimilée à une ischémie, Alain Cocq a sollicité Emmanuel Macron le 20 juillet pour qu’à titre compassionnel, il l’autorise à bénéficier d’une assistance médicale active pour mourir. Le chef de l’État lui a répondu ce vendredi : «Je ne me situe pas au-dessus des lois, je ne suis pas en mesure d’accéder à votre demande.»

Peut-être aurait-il été sage de saisir le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) qui, on le verra, a évoqué en quelles circonstances et avec quels encadrements transgresser la règle en faveur d’«une sorte d’exception d’euthanasie» (Source: Libération).