ENTRETIEN. Pour le professeur Jean-René Binet, la règle du secret sur les origines n’a plus lieu d’être, au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant.

« L’homme est depuis toujours taraudé par la question de ses origines. Est-il légitime d’interdire cette connaissance à certains sous prétexte qu’ils ont été conçus à l’aide d’une technique d’assistance à la procréation (AMP) ? » interroge le professeur de médecine Stéphane Viville dans son ouvrage L’Accès aux origines, un droit humain, paru en octobre 2020 (Eyrolles). Cette question se pose avant d’autant plus d’acuité que les tests génétiques dits « récréatifs », destinés à connaître ses origines géographiques ou à retrouver des parents plus ou moins éloignés, ont le vent en poupe. « La combinaison d’Internet et de la génétique frappe de quasi-caducité l’anonymat du donneur », a ainsi fait observer Jean-Louis Touraine, rapporteur de la mission d’information sur la révision de la loi relative à la bioéthique (Propos recueillis par Laurence Neuer via Le Point).

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