Depuis deux semaines, la stratégie vaccinale envisagée pour contrer la diffusion du SARS-CoV-2 mobilise l’espace public. Cette impatience, entretenue par les services de presse des firmes pharmaceutiques, est fondée sur l’évocation de données intermédiaires. Celles-ci doivent être soumises à une validation scientifique académique, laquelle est en cours.

La teneur des premières conclusions proposées le 18 novembre 2020 par une start-up (BioNTech) associée à un industriel du médicament (Pfizer) tient à quelques lignes d’annonce sans aucune référence documentée, qui relatent que l’« efficacité observée chez les adultes de plus de 65 ans était supérieure à 94 %. »

Cette déclaration, ayant trait à des observations menées entre le 27 juillet et le 18 novembre, a eu pour effet immédiat une dynamisation virale des places financières dans le monde. Nos responsables politiques l’ont comprise comme l’indicateur attendu pour engager sans plus attendre le processus vaccinal et organiser la logistique à cette fin. Dans un tel contexte, quelles règles spécifiques assorties de dispositifs d’évaluation dédiés permettront de s’assurer du caractère éthique de la stratégie vaccinale engagée ? (Auteur: Emmanuel Hirsch via The Conversation).

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