À lire, un article de Gina Bravo, Marcel Arcand, et Lise Trottier, paru dans la Revue canadienne de bioéthique (Volume 4, Numéro 2, 2021), intitulé L’aide médicale à mourir pour les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif majeur: analyse des commentaires de participants à une enquête, dont voici le résumé:

« Nous avons récemment réalisé une enquête postale panquébécoise pour connaître les attitudes de divers groupes face à l’idée d’étendre l’aide médicale à mourir (AMM) à des personnes en situation d’inaptitude. Nous présentons ici les résultats d’analyses qualitatives des commentaires laissés par les répondants à la fin du questionnaire. Celui-ci avait été posté à quatre groupes cibles : des aînés de 65 ans ou plus (n=621), des proches aidants de personnes atteintes d’un trouble neurocognitif majeur (n=471), des infirmières (n=514) et des médecins (n=653) qui prenaient soin de tels patients au moment de l’enquête. Des 1050 questionnaires retournés, 420 incluent des commentaires. Ces commentaires ont été codés en rubriques, thèmes et sous-thèmes, et la fréquence des rubriques comparée entre les quatre groupes cibles. Le codage a permis d’identifier 23 thèmes et cinq sous-thèmes que nous avons regroupés en sept rubriques principales : 1) le répondant, 2) l’enquête et son questionnaire, 3) les personnes visées par l’extension, 4) leur proches, 5) le système de santé, 6) le cadre législatif qui balise les soins en fin de vie, et 7) la société en général. Ces rubriques ont été repérées dans les quatre groupes cibles, bien qu’à des fréquences différentes pour cinq d’entre elles. La présente étude met ainsi en lumière une panoplie de facteurs susceptibles d’influencer les attitudes face à l’extension de l’AMM aux personnes inaptes. Elle illustre par ailleurs la valeur ajoutée de soumettre des commentaires à une analyse systématique pour mieux comprendre les résultats d’une enquête postale. »

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