Premier épisode du parcours de réflexion « Fin de vie, éthique et société » proposé par l’Espace éthique Île-de-France.

Par: Virginie Ponelle, Co-directrice de l’Espace éthique/IDF / Nicolas Castoldi, Co-directeur de l’Espace éthique/IDF / Fabrice Gzil, Co-directeur de l’Espace éthique/IDF.

La fin de vie… ou des fins de vie (toujours singulières) ?

La locution « fin de vie » n’appartient pas au langage courant. Dans nos conversations usuelles, nous parlons plus volontiers de « la fin de la vie ».
La notion de « fin de vie » désigne une période déterminée de notre existence, sa période ultime, celle qui précède directement la mort.
Cependant, on ne parle pas de « fin de vie » lorsqu’une mort survient brutalement, de manière imprévisible, par exemple suite à un accident de la route. On en parle lorsque la mort est, d’une certaine façon, prévisible, par exemple lorsqu’une personne est en phase avancée d’une maladie incurable,
La « fin de vie » englobe, mais ne se réduit ni à ce que l’on appelle la « phase terminale » d’une maladie, ni à « l’agonie ». Le médecin Jean-Marie Gomas, par exemple, estime que dans l’évolution de certaines maladies, « la fin de vie, c’est des semaines ; la phase terminale, c’est des jours ; et l’agonie, c’est des heures ». L’on peut donc être « en fin de vie » sans « être mourant » : les deux expressions ne coïncident pas tout à fait (Source: Espace Éthique Île-de-France).

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